La Vè République de De Gaulle
1958-1962 : Une nouvelle république
Introduction :
Au lendemain de la 2nd guerre mondiale, la 4e république se forme. Elle est dans la continuité de la précédente, soit parlementaire. Elle se lance dans la reconstruction de la France mais est cependant incapable de résoudre les problèmes liés à la décolonisation.
I_ La crise algérienne, un point de passage
La France n'a pas échappé au mouvement indépendantiste lancé à la fin de la 2nd guerre mondiale. Le gouvernement est en difficulté après la guerre d'Indochine, et, faute d'une majorité solide, elle peine à prendre des décisions, notamment à cause du fait que le régime est parlementaire et donc que les différents parti doivent former des coalition afin de pouvoir prendre le pouvoir, et que, une fois arrivé, les convictions au sein de la coalition diffère et empêche la prise d'une décision unanime , ce qui mène à l'indépendance de la Tunisie et du Maroc.
Depuis 1956, la crise algérienne a conduit à la chute de 4 gouvernements qui ne parviennent pas à la gérer. Ainsi, les émeutes du 13 mai 1958 conduit la République au bord de l'implosion et divisent les français.
Suite à l'écroulement successif des gouvernements, le général De Gaulle est appelé par les français d'Algérie puis, en juin 1958, il est investi Président du Conseil avec les pleins pouvoirs et remplace donc le gouvernement de Pierre Pflimlin qui veut ouvrir des négociations avec le FLN. Il décide alors de rédiger une nouvelle constitution avec l'autorisation du Parlement à condition qu'il respecte les principes fondamentaux des lois constitutionnelles de 1946 ( séparation des pouvoirs ).
II_ La base de nouvelles pratiques républicaines
La Constitution de la Ve République écrite en 1958 par Michel Debré, puis proposé par De Gaulle est approuvé par référendum par 80% des français le 28 septembre 1958. Le président devient la « clé de voute » des institutions, il choisit lui même son 1er ministre qui mettra en oeuvre ses projets politiques, son élections n'est plus la responsabilité du Parlement. Il peut également dissoudre la chambre et consulter le peuple par référendum, ainsi que, en cas de circonstances exceptionnelles prendre les pleins pouvoirs. Ses prérogatives sont également plus nombreuses, il est chefs de l'état, des armées et de la politique étrangère. Il est alors, un élément centrale de la politique, en particulier lorsque il dispose de la majorité parlementaire.
Le Parlement est affaibli et passe donc au second rang du pouvoir. Et le rôle du Senat est réduit à la confirmation des textes voté par l'assemblée. Il applique le rééquilibrage des pouvoirs dont il avait parlé lors de son discours à Bayeux en janvier 1946 avant de quitter le pouvoir. Ainsi, le pouvoir exécutif est donc renforcé tandis que le pouvoir législatif est affaibli. C'est donc la mise en place d'un régime semi-présidentiel.
III_ Installation durable
Les accords d'Evian signés le 31 mars 1962 mettent fin au conflits en Algérie et renforcent donc le sentiment de confiance que le confiance des français envers De Gaulle malgré le fait que la population pieds noirs soit mécontent de la décision de De Gaulle d'accorder son indépendance à l'Algérie, ce qui entrainera la formation de l'OAS ainsi que plusieurs tentatives d'assassinats à son encontre, mais qui échoueront et renforceront ainsi son symbole.
En 1962, De Gaulle propose aux français par référendum l'élection du président de la République par suffrage universel. Cette proposition acceptée à 62,25% confirme la position centrale du chef de l'État dans ce nouveau régime. Ce soutien des français envers ce nouveau régime est à nouveau confirmé par la majorité presque absolue des gaulliste aux élections législatives. Cela à pu être possible grâce au fait que De Gaulle a compris l'importance des médias dans la vie politique, en particulier depuis le 18 juin 1940. Il va donc s'adresser régulièrement aux français via des émissions radio-télévisés et ainsi avoir la confiance des français.
Cependant, il reste critiqué par ses adversaires de gauche.
Conclusion :
Les deux votes successifs des français en faveur de cette nouvelle culture politique s'explique donc par le charisme du président mais également par une volonté de changé de régime après l'impuissance du précédent afin d'aboutir à la 5e République, toujours en vigueur aujourd'hui.