Evolution de la population active en France depuis 1850

Évolution du travail de 1850 à nos jours

Introduction :

Depuis 1850, la France a connu une mutation de son marché du travail qui se décompose principalement en deux parties. La baisse du secteur primaire au profit du secondaire, puis une baisse de ces deux derniers aux profits du tertiaire. Tout au long de ce processus, le salariat se répand, instaurant une société de consommation calquée sur celle des USA.

A/ Une société industrielle

Une forte demande ouvrière qui pousse à l'exode rurale : Depuis 1850, c'est le secteur industriel qui fait vivre les français. Le secteur primaire emploie encore de nombreux agriculteurs mais la modernisation de l'agriculture et le manque de terre, ainsi que les nombreux emplois en tant qu'ouvrier dans les usines poussent la population à l'exode rural. Ainsi, en 1939, la population urbaine dépasse celle des campagnes, avec un taux de croissance urbain qui s'accentue encore, en particulier dans les métropoles.

De nouveaux modes de travails : L'augmentation du nombre d'ouvriers est dû aux nouvelles méthodes de travail tel que le taylorisme et le fordisme, qui sépare la conception de la production en geste simple et répétitif et privilégie le travail à la chaine. Le secteur secondaire représentera alors jusqu'à la moitié de la population active dans les pays industrialisés. Cependant, le travail y reste toujours dangereux et difficile.

Une déqualification qui entraine le travail des femmes : Le taylorisme entraine aussi une déqualification de la main d'œuvre, ce qui conduit à une modification de la population active. Ainsi, on observe entre 1866 et1975, une plus grande féminisation du travail et une augmentation du nombre de salarié.

Augmentation du pouvroir d'achat : Le fait que les femmes aient accès au travail et l'augmentation du salariat se traduit par deux salaires par ménage et donc, une augmentation du niveau de vie et du pouvoir d'achat. Ceci entraine donc une société de consommation.

Cependant, la crise de 1970 et la seconde guerre mondiale participe à une nouvelle mutation du travail.

B/ Une société post-industriel et une tertiarisation du travail

Depuis 1975, le taux d'activité des ouvriers est en déclin et on observe depuis la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 une tertiarisation de la population active qui représente aujourd'hui 70 à 80 % de l'emploi.

Séparation des emplois qualifié et non qualifié créant un classe moyenne : Le secteur tertiaire se décompose en deux catégories, les emplois qualifiés, notamment présents dans le domaine de la finance, du droit, de l'informatique et du commerce international, qui vont constitués la classe moyenne et les emplois peu qualifiés et mal payés, dans les secteurs des services aux particuliers, de l'hôtellerie, de la restauration et du commerce de proximité.

Cette tertiarisation entraine donc des écarts de plus en plus important entre une population aisée et une population mal rémunérée.

Apparition du chômage : De plus, le passage à une société post-industriel des années 1970 se traduit par une croissance démographique et économique plus lente. Le chômage et la précarité réapparaissent alors que le taux de salariés stagne.

Crise : Cette précarité est également accentuée par la crise pétrolière de 1973 qui augmente le cout des matières premières et rend donc la vie dans cette société de consommation plus chère.

De 1850 à aujourd'hui, la société a progressivement basculé du secteur primaire au secteur secondaire, puis du secteur secondaire au secteur tertiaire au fil des crises économiques traversées.