L'Empire colonial français à son apogée

L'empire colonial Français

 

Introduction : Entre le début du XIXe et le milieu du XXe siècle, les puissances mondiales, majoritairement européennes, imposent leur domination sur tous les continents. Ces puissances exercent alors directement leur souveraineté sur des peuples qui perdent leur autonomie. De nouvelles sociétés naissent de ces chocs culturels violents, mais pas forcément des sociétés idéales comme le prétendent les colonisateurs.

  • Représentation :

    • Une propagande impérialiste (impérialisme: utiliser sa puissance pour interargir dans les affaires des autres pays) qui met en avant les avantages économiques et stratégiques lié à la possession d'un empire colonial. L'Etat français peut ainsi mettre en avant son image de puissance mondiale avec son importance dans la conquête de l'Afrique (définie lors de la conférence de Berlin en 1885 qui regroupe Allemagne, Belgique, Portugal, France et l'Angleterre).

    • Une conscience coloniale : Les couches sociales nouvelles sont touché. On parle d'Empire colonial Français qui est alors un motif de fierté nationale. La place accordé à la colonisation dans les revues géographiques, livres, journeaux et magazines de l'époque est plus importante. L'Outre-Mer devient ainsi un sujet de conversation et de fierté entre les français. Les ethnologues et autres scientifiques, par des prétendues expériences, montrent que le "Noir" serait issu des singes, pour donner ensuite l'homme blanc. Cette pensée raciste est acceptée par les français qui croient ainsi avoir une supériorité et surtout un devoir de civiliser les peuples colonisés, qui ont une civilisation "inférieure".

    • Des manifestations de cette domination dans la société : L’Exposition coloniale de Vincennes en 1931 recueille 200 pavillons. C'est le symbole même de la fierté nationale française concernant la colonisation. Le fait que ce soit la France qui donne cette exposition est aussi un symbole fort de la domination française. Au total c'est plus de 8 millions de visiteurs, dont 1 million d'étrangers. Cette exposition est un succès, et c'est aussi l'affirmation de la solidarité des européens face à la politique d'internalisation de la SDN (le droit des peuples à disposer d'eux mêmes).

       

  • Réalité :

    • Le C-C-C (Canon Curé Commerce): Les colonisateurs se disent pacifiques, en arrivant dans un désir de convertir amicalement les colonisés, alors qu'en réalité ils les contraignent à accepter cette religion sous la menace du canon. Le tout pour réussir à structurer le pays colonisé avec de nombreux réseaux (routes, chemin de fer...). Ainsi, la ligne Congo-Océan, qui reliait le Congo à l'Océan comme son nom l'indique, a utilisé de la main d'oeuvre forcée parmis les colonisés, dans des conditions de travail déplorables et avec un taux de mortalité très élevé (une ligne de 200 km qui a fait tuer 4 hommes par km). Toutes ces transformations, en plus de faciliter le commerce, permettent à l'homme blanc de laisser son empreinte, et il peut ainsi en profiter (fabrications d'alcool en Algérie, les musulmans n'en boivent pas)

    • Une violence coloniale très forte: pillages, viols, meurtres... Il y a une culture de la violence très forte, on enrôle sur place en promettant richesses, armes et femmes. Cette violence coloniale s'accompagne d'un pillage des pays colonisés, les colonisateurs exploitent ainsi toutes les ressources qu'ils peuvent trouver (ivoire, caoutchouc, arachide, piment, coton, café...)

    • L'éducation : Les européens s'appuie sur une prétendue pseudo-science (la notion de race est évoquée par Pierre Broca, et la question du quotient intellectuel des noirs est posé par Alfred Binet. Les sciences sont alors utilisées au profit de la colonisation pour justifier une prétendue supériorité européenne) pour justifier leur présence. En imposant leur mode vie, ils veulent exercer un contrôle sur l'élite indigène. Celle-ci perd ses racines et est désarticulée, elle est projetée dans un monde nouveau qu'elle ne connait -et ne comprend- pas. On parle d'acculturation.

 

  • Contestation :

    • Il y a dès le début une forte opposition à la colonisation en métropole. Les anarchistes et les républicains de gauche sont contre celle-ci, tout comme le PCF pour qui la colonisation est un avatar du modèle capitaliste (ils dénoncent le mercantile, le but de gagner de l'argent). La droite et les radicaux de Clémenceau accusent aussi la politique coloniale de coûter trop chère. Ce mouvement est amplifié par les médias, et les journalistes humanistes qui dénoncent les traitements infligés au colonisés (scandale avec la ligne Congo-Océan).

    • Il y a plusieurs conflits dans les colonies, qui vont augmenter au fil du temps (et être relancés par la faiblesse de l'Europe au lendemain de la GM1, puis de la GM2) Les élites indigènes sont de plus en plus nombreuses à réclamer l'égalité politique et administrative, en s'appuyant sur des valeurs défendues par l'égalité républicaine, un modèle qui leur a été inculqué par les colonisateurs (révoltes arabes avec Abdel Kader en 1924, la guerre du Rif en 1926...). Dès accords vont être crées afin d'assimiler les élites indigènes (accords Blum-Violette en 1937) mais ceux-ci vont échouer, et l'opposition indigène n'en sera que renforcée.

 

Conclusion : L'empire colonial français est ainsi un empire violent. Bien qu'on essaie de cacher la vérité à l'opinion publique en métropole, celle-ci apprend par les médias et les partis politiques opposés à la colonisation la réalité de celle-ci. Des mouvements de contestations naissent également dans les colonies avec les élites indigènes qui sont désarticulées. Ce sont les germes de la décolonisation, qui va s'accélérer avec la faiblesse des métropoles européennes avec la GM1 et la GM2.

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